Calypso
Nymphe des Oceans
Les vagues ne sont rien face a l'Ocean
Reine - Seule - Vengeance - Océanide - Eau - Tempétueuse
La solitude est quelque chose que j'appréciais autrefois, un cadeau qui m'avait été donné pour apprécier la vie avec mes sœurs. Reine de l'île d'Ogygie, mes sœurs et moi, vivions d'une vie tranquille et simple. Mais l'océan m'a amené celui qui me transforma et me fit regretter ce même cadeau lorsqu'il partit. Seul l'océan compris mes soucis, tous les autres se fichaient de ma peine, ne se souciant que de celui qui devait accomplir sa destiné. Je n'étais qu'un pion sur le grand échiquier des Dieux. Jamais plus je n'en serais un. La solitude me torture toujours autant mais au moins, je suis libre, je ne prend plus mes ordres de simples mortels aux grands pouvoirs. Moi, création pure de l'Océan, ne suis plus aux ordres des Dieux.
"Je pensais être libre mais je n'ai découvert qu'après combien ma prison était dorée"
Je l'aime, par le Ciel, je l'aime. Ses doigts rugueux, son regard déterminé, et son sourire quand il joue avec nos fils. Je l'aime par tous ses aspects. Et je sais qu'il m'aime. Je le vois dans ses yeux. Il m'aime.
N'est ce pas ? Il doit surement m'aimer, sinon il n'aurait pas passé sept années ici, avec moi ! Mais... si il m'aime, pourquoi est-il partit, sans se retourner ? Il est partit en silence, sans même un adieu, sans même un baiser.
C'est après la visite d'Hermès qu'il a changé. Il a parut agité, pour l'apaisé, je lui ai préparé son plat favoris et je lui ai dit que je l'aimais, il m'a regardé dans les yeux, m'a répété son amour et nous nous sommes aimés dans notre lit, nos fils endormis dans leur chambre.
Quand je me suis réveillée, j'étais seule. La panique. C'est la première fois que je l'ai ressentie de ma vie. Je me suis levée en hâte, ai courus à la plage, et je l'ai vu. Rejoindre à la nage un navire qui l'attendait au large. Je me suis précipité dans l'eau, sachant que j'irais plus vite que lui car j'étais eau mais Hermès s'empara de moi, m'emprisonnant de ses bras, bloquant mes poignet d'une corde annulant mes pouvoirs. Devenue simple humaine, j'ai hurlé, supplié, pleuré et gémis. Je sais qu'il m'a attendu, car je l'ai vu marquer une pause, une très légère pause dans sa nage. Mais il ne s'est pas retourné, il a continué à nager. Il est monté sur le navire et ils sont partis, aidé par un vent créé par les Dieux.
J'ai agonisé. Dans les bras du Dieu Messager puis ensuite seule, prostrée dans le sable. Mon cœur qui avait appris à aimer pour la première fois grâce à lui se déchirait, creusant un trou aussi profond que les enfers dans ma poitrine. Il m'aimait. Il me l'avait répété maintes fois. Pourquoi ne s'était-il pas retourné ? Il m'avait abandonnée aussi facilement que ça ... Avais-je aussi peu de valeur à ses yeux ?
Il se passa un an, un an d'hébétude, au début de laquelle mes fils me demandaient leur père sans cesse. Durant cette année, mes fils moururent. Un acte de "miséricorde" des Dieux à travers la maladie, comme je l'appris plus tard. Pour que plus rien ne me retienne à lui et que je redevienne comme avant, sans ses petits soucis "mortels". Ce fut encore une fois Hermès qui m'apprit cela. Car, non seulement il fut venu pour m'apporter cette information, mais il vint aussi sur ordre de Zeus, pour me dire que mon aimé, était rentré chez lui. Il avait retrouvé sa femme bien-aimée et son fils, et il n'avait jamais été aussi heureux. Que grâce à moi, les Dieux avaient créés une épopée, que j'avais été utile et qu'ils m'en remerciaient. D'où le "cadeau" de la mort de mes fils, pour je que je sépare des ses émotions basses et qui ne valaient rien. Pour que je redevienne la Reine que j'étais.
Je n'ai plus de larmes, je n'ai plus de vie, je n'ai plus de cœur, je n'ai qu'un vide, qui se remplit peu à peu d'un sentiment violent. Un sentiment sombre et tumultueux, comme la tempête. Un sentiment qui me convainc que je n'ai pas à suivre leurs ordres. Que le prochain qui me dictera mes actes, son corps ira nourrir la Mer. Je suis Reine, je suis Océanide. Je suis Calypso.
