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Marble Surface

Meduse

Gorgone Mortelle

La solitude est une prison

Divinité primordiale - Seule - Mystérieuse - Protégée  - Isolée - Naïve ?

Le monde est un endroit cruel. Prêtresse destinée à guider et aider les gens, je fus violée, par un Dieu, un être qui aurait du protéger les Hommes. Pour me protéger, celle que je servais me transforma. Cette apparence que j'ai, je la lui doit, je lui doit aussi ma capacité à pouvoir me défendre des hommes qui me veulent du mal. Evidemment, mon pouvoir, ma capacité à me défendre, fut convoitée ou crainte. Je fus obligée de fuir, fuir ma ville, mon temple, ma Déesse. Je vis seule, protégée par mes sœurs, les Graeae, loin de tous, seule au monde, incarnation de la solitude.  Souvent des hommes, des guerriers, passent la garde de mes sœurs, profitant qu'elles soient ailleurs, et viennent jusqu'à moi pour me tuer, me posséder ou je ne sais quelle barbarie encore. J'ai beau le avertir, ils finissent toujours par franchir la ligne qui distingue la menace de la violence et ils finissent tous de la même manière. 

"La tristesse vient de la solitude du coeur"

Le Dieu par qui tout commença est venu me voir. Il est tombé à genoux, à mes pieds, pleurant, suppliant pour mon pardon. Il avait été trompé par un élixir, un cadeau de son petit frère, Roi des Cieux qui trouvait qu'il n'aimait pas assez. Il avait perdu la conscience et ne se souvenait que de peu de choses. "Je ne cherche pas à me trouver des excuses" m'a t-il dit. "Je mérite tous les châtiments que tu pourrait me donner". Il avait la tête base, le cou dénudé, comme si il m'offrait sa tête. Et moi, cachée derrière un vieux trône en ruine, tremblante de peur alors qu'une crise de panique m'éprend le cœur, je ne sais quoi répondre. Mérite-il mon pardon ? Dois-je accepter ses remords ? Il semblait vraiment mal. Alors, de mon cœur blessé par ses mêmes mains qui étaient à présent posées dans la poussière, je lui répondis. De ma voix tremblante et de mon souffle haché par la terreur et les souvenirs sombres, ma réponse fut brève. "Je ne sais pas si je peux pardonner maintenant. Je comprends cependant." Le Dieu, leva la tête vers moi, et quand son regard croisa le mien, mon cœur rata un battement de peur et mon souffle se coupa de terreur. Mais quand je me calma suffisamment pour regagner un peu de raison, je vis dans ses yeux, qu'il était sincère dans ses paroles. Qu'il comprenait aussi ma réponse. Je voyais la haine qu'il avait pour lui même, car je voyais cette lueur dans mes yeux avant. Il reposa son front sur le sol et me remercia. Il remercia mes paroles alors même qu'elles ne lui avaient pas offertes la paix qu'il était venu demandé. Je ne sais pas si c'était un moment de folie qui me pris, mais je repris la parole, de ma voix trop tremblante et trop faible. Je lui proposa de revenir, que si il était si désolé, il accepterait de payer son acte et de venir au moins une fois par mois pour que je puisse enfin, peut-être, vaincre cette peur, cette terreur qui me prenais rien que de penser à lui, ses mains, son corps et à ce qu'il s'était passé. Etonnamment, il accepta. Et même si j'ai toujours un arrière gout de peur dans le cœur et lui du dégout de soi dans son regard, nous sommes devenus ce qui peut s'approcher d'amis. 

      

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